Dans un espace public et politique de plus en plus incertain, avons-nous raison de s’inquiéter ? Pouvons-nous espérer que nos droits seront préservés ?
La première réponse venant à l’esprit serait plutôt oui. En France, tout du moins. On penserait que nos institutions nous préserveraient de la perte de droits. Le Conseil Constitutionnel en France empêcherait factuellement la mise en place d’une loi qui retirerait des droits et provoquerait des discriminations.
En pleine campagne présidentielle, nombreux sont les candidat-e-s qui se prononcent encore sur le mariage pour tous. A droite, on tend la main à la Manif pour tous, à l’extrême droite, on prone un PACS amélioré avec la suppression de la loi Taubira. Mais est ce que le conseil constitutionnel laisserait passer… Normalement non si les insititutions que nous connaissons sont préservées.
Mais on rentre dans une période totalement folle et aveugle. Je ne vous apprendrai rien avec le Brexit, Matteo Renzi, la situation politique espagnole et la victoire de Donald Trump.
Bye bye LGBT ?
Ce dernier justement est la meilleure raison de s’inquiéter d’une situation pourtant à plusieurs milliers de kilomètres de chez nous et pourtant dans un pays démocratique comme la France.
Le jour même de son investiture, les associations et militants LGBT du monde entier se sont inquiétés de voir disparaitre du site web de la Maison Blanche les pages dédiées au programme national de lutte contre les discriminations liées aux femmes et aux LGBT.
Juste une page web qui disparait et cela est le reflet d’une politique qui pendant 4 ans, ne cherchera pas à améliorer la situation des LGBT aux USA. Nous avons vu apparaitre ensuite le Musliman Ban (retoqué par la justice américaine certes, mais qui arrive dans une nouvelle version)… Le Obama Care qui permettait l’accessibilité aux soins pour tous les américains purement supprimé (par la magie des lois fédérales, il a simplement stoppé son financement mettant à tout le programme).
Alors, et pour nous ? Nous allons bientôt allé dans les urnes pour choisir un-e dirigeant-e. Je ne prônerai aucun-e candidat-e, aucun programme. Nous en avons fini avec l’homme ou femme providentiel. Juste réfléchissez bien au moment de mettre le bulletin dans l’enveloppe et dans l’urne. Rien n’est jamais acquis…