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La LGBTphobie des réseaux sociaux.

« Comment en vient-on à menacer de mort quelqu’un que l’on ne connaît même pas? »
voici comment démarre l’article de Jean-Luc Roméro (Maire ajoint (PS) du XIIe, militant associatif, président d’Elus Locaux Contre le Sida) paru le 04 février 2016 sur le Huffington Post, où il explique l’homophobie dont il a été victime, sur Twitter en 2015.

En effet, on constate depuis plusieurs mois, une certaine liberté d’expression homophobe sur les réseaux sociaux et certains homos et militants LGBT, se retrouvent quotidiennement menacés ou insultés sur le web.

Pourquoi?
Et bien juste parce qu’ils ont le courage de se battre à visage découvert !

Après tout, c’est vrai, on peut être en désaccord avec des prises de parole!
Mais dans ce cas, la bienséance et surtout l’éducation voire l’intelligence, permettent de confronter les idées pour avancer, en utilisant des contre-objections respectueuses et argumentées, par exemple.

Or, on parle ici d’individus n’ayant que pour seuls objectifs, la haine et le rejet de l’autre.

C’est une réalité « ordinaire », mais aux conséquences dramatiques sur celles et ceux qui ne sont pas habitués aux joutes verbales que l’on peut rencontrer dans certains milieux militants associatifs ou encore dans le monde politique.
Et ces personnes non initiées et harcelées, c’est nous !

« Fort heureusement nous sommes en France et les lois protègent les gens comme nous… », me direz-vous.
Et bien oui … et non !

Certes les lois permettent de sanctionner, punir et permettent aussi de rendre justice à celles et ceux qui ont subi un préjudice, mais ces sanctions malheureusement, s’appliquent encore trop aléatoirement sur les réseaux sociaux.

Les géants du net comme Facebook ou Twitter, ont bien mis en place des procédures d’alerte pour les informer en cas de dépassement de la « ligne jaune » par des individus sans scrupule (et surtout sans visage), mais, même en étant une personnalité médiatique, ces géants sont encore trop longs à la détente pour éjecter de leur réseau, ces lâches pseudonymes.

Paradoxalement, ces mêmes réseaux sociaux permettent toutefois, quelque chose d’absolument extraordinaire : L’union !
Oui la force du groupe permet de combattre ces quelques personnes fortes en gueule.
Car ensemble, nous pouvons dénoncer les actes discriminants ou injurieux et ainsi faire poids et pression sur les « géants 2.0 » afin qu’ils agissent vite.

Oui mais comment?
En fait, au-delà des procédures de blocage et de signalisation des profils haineux à Facebook ou Twitter, il existe plusieurs façon de remonter ces LGBTphobie, à qui de droit.

Voici quelques liens utiles que je vous conseille de garder précieusement MAIS SURTOUT de partager sur vos propres réseaux sociaux :

Facebook, le plus gros, propose depuis cette page, de remplir précisément un questionnaire, pour dénoncer une personne pratiquant la LGBTphobie;

Twitter, quant à lui, propose un lien vers une page permettant là aussi de décrire les faits pour que le réseau social puisse agir;

Le gouvernement via cette page, permet aussi de relater les faits pour intervenir sur les LGBTphobies.

Enfin, depuis l’année dernière dans le milieu associatif, SOS Homophobie permet de jouer un rôle majeur dans la dénonciation de profils anonymes propageant la haine et le rejet contre un individu qui serait gay, lesbienne, bi ou trans, via un formulaire d’alerte mis à disposition sur leur site.

Aujourd’hui, nous ne sommes plus seul.e.s face à la haine et au rejet.

Nous pouvons ensemble agir contre cette minorité violente et à mon goût, trop visible sur le web.
Mais pour cela, il faut s’entraider comme on pourrait le faire dans la vie réelle, en demandant de l’aide à ses « amis » ou « followers » pour qu’ils/elles soient à nos côtés, au cas où…..

Mobilisnoo propose d’ailleurs ici, sur son site, un formulaire qui permet aux salarié.e.s du Groupe ou de ses filiales, de déposer un témoignage s’ils/elles sont victimes ou témoins d’un acte LGBTphobe chez Orange.

Comme je le dis souvent sur mes réseaux sociaux : « Nous faisons tous partie d’une minorité, souvent rejetée ou moquée ! Alors respectons-nous pour que cesse l’homophobie et la transphobie. »

A propos de

Président fondateur de Mobilisnoo depuis 2008, je suis natif de l'Essonne et installé sur Paris depuis 1998.

Collaborateur du Groupe Orange depuis décembre 2000, je suis passé par les domaines de la vente, de la formation, du management et du marketing. Je suis très attiré par le digital et je suis présent sur les réseaux sociaux depuis très longtemps maintenant.

J'attache de l'importance à la sensibilisation et à la pédagogie autour des questions LGBT pour aider à faire changer les mentalités et faire disparaitre l'homophobie, la biphobie et la transphobie.
J'aime les gens et je refuse la haine et l'intolérance.
Notre vie est courte, ne la gâchons pas !

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