Le blog

#JVT2017 : Journée internationale de visibilité trans. Le genre existe il ?

Ce 31 mars, comme tous les ans, des personnes et des associations se mobilisent pour clamer haut et fort qu’ils existent. Une journée c’est peu. à l’image de la journée des droits des femmes, les Trans ont ainsi une journée d’expression.

C’est déjà ça me direz vous.
Dans tous les cas c’est l’occasion de dire au reste de la population que le genre peut être un carcan pour certaines personnes.

J’ai trouvé sur le WEB, à propos de la journée internationale de visibilité trans, cette phrase:

« Donner de la visibilité aux transgenres, c’est -forcément- affirmer haut et fort l’existence du genre »

C’est probablement aller un peu vite en conclusion.
Regardons de plus près.

A la naissance, tous le monde se voit affublé d’une genre en fonction de son sexe (une particularité physique typée male ou femelle).
On part donc déjà avec un « handicap » pour certains d’entre nous (les intersexes, qui naissent avec des attributs sexués mélangés).

journee

Dans quelle catégorie les « ranger »… »ça » rentre pas dans les cases.

Qu’importe, on va forcer un peu et les rentrer dans une cas de force (souvent la case masculine).
Pour une autre partie de la population, les Transidentitaires, un décalage ente le genre attribué à la naissance et le genre ressenti pointe le bout de son nez.
Tout d’abord, il s’agit d’indices confus, pas nécessairement faciles à interpréter, on se sent différent des autres, classés dans le même genre sans comprendre vraiment ce qui se passe.

Et puis progressivement, le puzzle se met en place, ces personnes mettent des mots sur ce qu’ils ressentent : il y a une erreur de casting !

Il y a aussi des personnes qui se sentent à l’étroit dans l’identité de genre qu’on leur a alloué : ils se sentent des deux genres ou d’aucun selon le cas.
Dans le premier cas, ils ont envie de parcourir l’étendue du genre selon leur envie du matin ou du soir, passer du genre masculin au féminin et vice versa. Ils ne connaissent pas les frontières, voir ils les refusent, se sentant étouffés par cette obligation de rester bien gentiment dans un genre.

Pour d’autres, ils ne se reconnaissent pas dans les contingences des genres qu’on leur propose, ils s’approprient alors un look très androgyne, un entre-deux qui leur convient mieux.

Au final, il est donc difficile de trancher sur l’existence du genre puisque certains se définissent comme bi genres (ou gender fluid) ou au contraire agenre (*)
Ce qu’on peut dire malgré tout, c’est que la société (les sociétés) attribue des tenues vestimentaires, des types de comportement bien spécifiques à chacun des deux genres.
Ils varient d’ailleurs d’une époque à l’autre, d’un pays à l’autre.

En Europe, on a connu des époques ou les hommes portaient des bas et des talons et pas les femmes par exemple; en écosse, les hommes portent encore régulièrement des jupes, les kilts.
Pour certains, ces codes sociétaux ne leur correspondent pas, ils s’en affranchissent donc pour vivre comme il leur semble bénéfique de vivre, dans ce qui leur correspond.

On qualifie alors ces personnes de Transidentitaires car ils traversent ces frontières imposées par la société.

En ce 31 mars de l’ année 2017, j’ai choisi en accord avec le conseil d’administration de Mobilisnoo, de vous présenter 3 salariés du groupe Orange transidentitaire.

Ils représentent un échantillon de salariés qui se posent des questions sur le genre qu’on leur a attribué à la naissance et sur la manière dont ils le vive au quotidien, dans leur vie personnelle et dans leur vie pro.
Je voudrais remercier ces trois personnes et en même temps souligner que leur situation n‘est pas encore des plus admises puisqu’ils ont du témoigner de manière anonyme.

Il y a donc encore beaucoup d’avancée à faire pour que les personnes transidentitaires vivent leur différence dans la sérénité au milieu du reste de la population.

Je vous souhaite donc une bonne journée de la visibilité et d’être heureux dans votre vie personnelle et professionnelle.


(*) sans genre (non genré, agenre, neutrois) ; se déplaçant entre genres ou avec une identité de genre fluctuante (genre fluide) ;
troisième sexe ou autrement genré ; inclut ceux qui ne nomment pas leur genre. se situant entre le genre masculin et le genre féminin.

Définition transgenre source https://fr.wikipedia.org/wiki/Transgénérisme :
Le transgénérisme ou transgendérisme est le fait pour une personne de s’identifier, au moins en partie, à d’autres genres que celui attribué à sa naissance et d’en adopter le mode de vie. Une personne transgenre est ainsi une personne qui adopte une identité de genre différente de celle assignée à la naissance mais sans nécessairement avoir recours à une chirurgie de réattribution sexuelle.
De manière générale, le terme « transgenre » peut également désigner toute personne qui rejette, en tout ou en partie, son identité de genre assignée, ou qui ne s’identifie pas aux règles des genres masculins et féminins traditionnels (travestis, transsexuels, troisième sexe, queer, personne intersexuées).

A propos de

Je suis une femme née homme et oui ça existe on a l'usage de dire que je suis transidentitaire.
Je suis salariée chez Orange depuis ....1987, c'est loin déjà !
J'ai commencé en CPE ou je manageais des techniciens/agent des lignes et gestionnaires doc FTA.
puis j'ai fait différents postes dans le SI projet conception, urbanisme du SI.
Ensuite j'ai travaillé sur les sorties d'offres GP et les processus ADSL.
J'ai fait de l'audit interne aussi et actuellement je suis animatrice et formatrice pour des managers.

Je suis engagée dans deux associations LGBT, Mobilisnoo et le jardin des T.
J'aime la mode (oh le cliché), et ma carte bleue s'en plaint souvent ;-)
J'aime le running aussi, je m'entraine entre deux et trois fois par semaine.